La révolte des objets

Série de plusieurs tomes disponible en deux formats :

 

 

Tome 1 publié le 31 juillet 2020 :

Format ebook pour Kindle :

Disponible sur Amazon en cliquant sur l'image :

La revolte des objets 1

 

Format livre broché :

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La revolte des objets 1

 

Description du tome 1 :

De tous temps l’homme a su se révolter pour différentes causes. Petit, l’enfant sait se révolter contre l’autorité parentale, afin de montrer sa différence ou son existence. De leur côté, les animaux aussi montrent leur désaccord, soit entre eux, soit avec les humains, lorsqu’ils sont maltraités. La nature elle-même nous prouve qu’elle n’est pas d’accord avec nos agissements, qui la conduisent à sa perte progressive. Mais qu’en est-il des objets, qui eux ne sont pas vivants, mais matériels ? Ils subissent nos décisions, nos idées de fabrication et n'ont pas le droit à la « parole », ni à l’action. S’ils ne fonctionnent plus, on tente de les réparer et lorsque c’est impossible, on les jette tout simplement. Et pourtant, ils nous ont été bien utiles et ne sont remerciés que par notre ingratitude. En pensant à ce gaspillage et à l’injustice, dont les humains font preuve en se débarrassant de tous les objets qui ne fonctionnent plus, qui ne sont plus du « dernier cri », dont ils se lassent et qu’ils remplacent de manière égoïste, j’ai eu l’idée de donner vie à quelques objets « inanimés », qui en s’animant se révoltent à leur tour contre les humains. Voici leurs histoires.

Préambule :

De tous temps l’homme a su se révolter pour différentes causes. Petit, l’enfant sait se révolter contre l’autorité parentale, afin de montrer sa différence ou son existence. De leur côté, les animaux aussi montrent leur désaccord, soit entre eux, soit avec les humains, lorsqu’ils sont maltraités. La nature elle-même nous prouve qu’elle n’est pas d’accord avec nos agissements, qui la conduisent à sa perte progressive. Mais qu’en est-il des objets, qui eux ne sont pas vivants, mais matériels ? Ils subissent nos décisions, nos idées de fabrication et n'ont pas le droit à la « parole », ni à l’action. S’ils ne fonctionnent plus, on tente de les réparer et lorsque c’est impossible, on les jette tout simplement. Et pourtant, ils nous ont été bien utiles et ne sont remerciés que par notre ingratitude. La société de surconsommation induit de plus en plus le besoin de changer de téléphone mobile, de véhicule, d’appareils ménagers en tous genres et autres objets « inanimés ». Mais, si nous y réfléchissons bien, que deviendrions-nous sans eux ? Pourrions-nous communiquer sans téléphones, ordinateurs, nous déplacer sans voitures, trains, avions, nous soigner sans toutes ces machines qui nous sauvent ? L’éclairage à la bougie a cédé sa place à l’électricité, le poêle à bois au chauffage central, la calèche à la voiture …

En pensant à ce gaspillage et à l’injustice, dont les humains font preuve en se débarrassant de tous les objets qui ne fonctionnent plus, qui ne sont plus du « dernier cri », dont ils se lassent et qu’ils remplacent de manière égoïste, j’ai eu l’idée de donner vie à quelques objets « inanimés », qui en s’animant se révoltent à leur tour contre les humains.

Je leur laisse la place, pour qu’ils puissent s’exprimer et peut-être nous faire comprendre que nous devrions sûrement prendra davantage soin d’eux.

Extrait (début du livre) :

Colimaçon

Colimaçon n’en pouvait plus de se tordre dans tous les sens. Il commençait à avoir la tête qui tournait et se sentit exténué. Il se demandait même s’il arriverait tout en haut en bon état. A force de persévérer il parvint à ses fins, et à la fin de son calvaire. Le sommet était enfin atteint ! Avant de se reposer, il leva les yeux et aperçut le vide tout autour de lui. Il était monté sacrément haut ! Il se retourna vers le bas et découvrit les nombreuses marches qui le constituaient. Elles tournaient et retournaient dans tous les sens, de quoi perdre la boule ! Il commença à les plaindre intérieurement, lorsque sa tête commença à tourner. Il sentit un étrange malaise le gagner. Colimaçon avait tout simplement le vertige ! Il sentit le bois craquer sous lui, lui laissant présager le pire. Pourvu qu’il ne se casse pas ! Se rompre le cou de la sorte serait une catastrophe nationale. Sa mission était de conduire les visiteurs au premier étage du musée des objets hétéroclites. Comment pourrait-il l’amener à terme si, à peine construit, il était détruit ? Il n’y avait qu’une seule et unique solution, qu’il se reprenne et retrouve la raison. Il décida de ne plus regarder en bas, ni en haut, ni tout droit, ni de regarder du tout, il ferma les yeux. Il trouva ainsi le calme et commença à s’endormir. Tout à coup il entendit et sentit les premiers touristes l’emprunter. Un, puis deux, puis trois, puis quatre, puis une dizaine. « Mais ils sont fous, ils vont me faire craquer ! », se dit-il en son for intérieur, qui commençait déjà à être vermoulu. Ses marches crissaient sous le poids des intrus. Elles commencèrent à gémir de douleur, mais personne ne semblait s’en inquiéter. Non seulement Colimaçon avait le vertige, mais il ne pouvait fuir. Comment pourrait-il bien résoudre ce problème et en sortir indemne ? Toutes les marches crièrent, le suppliant de leur porter secours, mais il se sentait impuissant. La fin approchait, laissant Colimaçon totalement désemparé. A peine né, il devrait donc disparaître ? Pas question, il n’allait pas se laisser faire ! Le bois craquait, les marches se tordaient de douleur, la rampe allait céder, le vertige reprit Colimaçon, tant et si bien que d’un seul coup, il en perdit la tête. Il allait se briser !

- Halte là !

- Qui a crié de la sorte ? Vociféra Colimaçon, qui avait ouvert les yeux brusquement.

- C’est moi, votre charpentier !

- Ah je ne savais pas que j’avais un charpentier, répondit-il sans réfléchir.

- Et qui donc vous a construit, à votre avis ? C’est mon métier, je construis des charpentes et aussi des escaliers !

- Ah, parce que je suis un escalier ? Rétorqua Colimaçon, stupéfait.

- Oui, mais vous ne le saviez donc pas ?

- Non, mais auriez-vous l’obligeance de faire cesser ce défilé sur mes marches, car je ne suis pas une autoroute, que je sache ! Et si cela continue, vous aurez fait votre travail de charpentier pour rien !

- Oui, c’est bien ce qui me fait peur. Jamais je n’aurais imaginé que tant de personnes vous fouleraient ! Allez, tout le monde dehors ! Fermeture exceptionnelle du musée aujourd’hui !

Le charpentier vérifia que l’escalier n’avait pas été trop endommagé, remit quelques boulons ici et là, cira toutes les marches, fit un clin d’œil à Colimaçon, qui lui adressa un grand sourire en retour.

Le lendemain, le musée rouvrit ses portes, laissant un, puis deux, puis trois, puis quatre, puis une dizaine de visiteurs se diriger vers l’escalier qui menait au premier étage du musée. Lentement, ils commencèrent à emprunter les marches qui riaient sous cape. Colimaçon, qui n’avait plus le vertige, car il imaginait la suite des opérations en retenant son souffle et son rire, regardait la file monter. Et patatras ! Les pieds glissèrent sur le bois bien ciré. A leur suite, les jambes quittèrent les marches et se retrouvèrent en l’air. Tout le monde se retrouva en bas plus vite que prévu.

- C’est un scandale ! Remboursez-nous ! Crièrent toutes les personnes affalées en bas de Colimaçon, qui éclata de rire.

- Merci, charpentier ! Vous nous avez sauvés, mes marches et moi ! Mais je doute que dorénavant le musée ait des visites ! Comment allez-vous faire pour résoudre ce problème ?

- Rien de plus simple. J’ai négocié avec le directeur du musée. Nous nous sommes entendus sur la disposition des objets hétéroclites dans la salle du rez-de-chaussée. Vous serez ainsi épargné et pourrez vivre bien tranquillement.

- Alors ce n’était pas la peine de me construire, puisque je ne servirai à rien, de ce fait ! Répondit Colimaçon tristement.

- Bien sûr que si, vous servirez à quelque chose. Vous serez un objet hétéroclite parmi d’autres !

C’est ainsi que le musée des objets hétéroclites construisit sa réputation, grâce à un escalier qui ne servait absolument à rien de prévu, qui n’avait aucune fonction vitale, mais qui était cependant magnifique, parce que toujours propre !

Tome 2 publié le 28 septembre 2021 :

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Tome 2

Format livre broché :

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Tome 2

Description du tome 2 :

Et si les objets se rebellaient contre les humains qui ne prennent parfois pas assez soin d’eux et s’ils s’organisaient pour remédier à leur sort, que se passerait-il ? Vous le découvrirez dans ce second tome de la série « La révolte des objets ».

Extrait (début du livre) :

1. Les objets s’organisent

La réunion

Dans une salle à l’abri de tous les regards indiscrets, dix objets s’étaient réunis : Tire-bouchon, Robinet, Allumette, Boule, Parapluie, Téléphone, Fermeture éclair, Clou, Pendule et Colimaçon. Le plus hardi de tous, Tire-bouchon, prit la parole pour expliquer les raisons de cette réunion exceptionnelle qu’il avait sollicitée.

Devant lui était posée une feuille qu’il se mit à lire à haute et intelligible voix.

Mes chers concitoyens,

Si je vous ai demandé aujourd’hui de participer à cette réunion, c’est pour que nous puissions trouver ensemble une solution à nos problèmes. Comme moi, vous êtes tous saturés par le manque de considération des humains qui nous achètent, nous utilisent et parfois nous jettent sans aucun état d’âme. C’est pourquoi je vous propose de rédiger un manifeste qui nous permettrait de légitimer notre révolte. Nous pourrions le distribuer dans toutes les grandes surfaces et magasins que nous fréquentons assidûment. J’en appelle donc à vos propositions de rédaction.

Actuellement nous sommes dix dans cette salle et il me semble qu’il serait bien que nous rencontrions d’autres objets qui ont eu maille à partir avec les humains afin de récolter leurs témoignages.

De mon côté je vais commencer à réfléchir au contenu du manifeste.

Je vous remercie de votre présence en ce jour et vous dis à dans quinze jours.

- Attendez ! S’exclama Robinet.

- Oui, que se passe-t-il donc ? Interrogea Tire-bouchon d’un air très étonné.

- Il me semble qu’avant de nous quitter et d’attendre quinze jours, nous pourrions débattre de ce sujet si tout le monde est d’accord. Chacun pourrait apporter ses idées afin d’arriver à un consensus sur la suite des opérations.

- Votre idée me paraît très judicieuse et je n’y avais pas pensé. Il faut dire que c’est la première fois que j’organise une réunion. Je propose un vote à main levée. Qui est d’accord avec la proposition de notre ami Robinet ?

- Moi, moi, moi, moi, moi, moi, moi, moi ! Crièrent Allumette, Boule, Parapluie, Téléphone, Fermeture éclair, Clou, Pendule et Colimaçon en levant la main.

- Parfait, alors en ajoutant la voix de notre confrère Robinet et la mienne nous sommes tous unanimes pour poursuivre cette réunion. Je vous propose de soumettre vos suggestions en levant la main. Je donnerai la parole au fur et à mesure des interventions. Tout le monde est d’accord ?

- OUI ! S’exclamèrent les neuf autres objets enthousiastes à l’idée de pouvoir enfin exprimer leur malaise et avec bien sûr l’espoir de trouver des solutions pour faire entendre raison aux humains.

Colimaçon leva la main pour signifier qu’il désirait prendre la parole. Tire-bouchon la lui accorda.

- Alors, voilà ma première idée, dit-il en s’éclaircissant un peu la voix. Je propose d’écrire une lettre aux constructeurs afin de leur exposer notre mécontentement.

- J’approuve totalement cette proposition, ajouta Clou après avoir levé la main. Il faudrait que nous exprimions notre mécontentement et notre malaise pour convaincre les fabricants de veiller à ce qu’ils fassent bien leur travail avant de nous mettre en vente sur le marché.

- Tout à fait d’accord ! Cela m’aurait évité de me voir propulsée loin de mon Bilboquet ! Approuva Boule sur un ton très sérieux.

- Et moi de me retrouver au fond d’une poubelle nauséabonde, surenchérit Téléphone.

- Pour ce qui me concerne, me retrouver la tête la première dans le vernis a été ma solution pour échapper à une mort certaine mais j’aurais préféré la garder sans vernis ! Expliqua Allumette redevenue rouge de colère pour l’occasion.

- A force de marcher tout tordu, il est vrai que je me fatigue. J’aurais préféré rester droit comme un i ! Hoqueta Clou.

- Moi j’aime bien mon sans abri qui m’a sauvée, mais j’avoue être parfois saturée par son dévouement à nettoyer mes dents ! Insista Fermeture éclair d’un air lassé.

- Quant à moi je n’aurais jamais été la risée de tous si on ne m’avait pas demandé de déboucher des bouteilles de champagne ! Tout le monde sait qu’on ne fait pas sauter un bouchon de champagne avec un tire-bouchon ! Se lamenta le pauvre Tire-bouchon qui prit enfin la parole.

- Quant à moi, me tordre dans tous les sens, avoir le vertige et devoir supporter le poids de touristes se croyant tout permis, m’aurait certainement évité de terminer dans un musée ! Rétorqua Colimaçon.

- Si les joints étaient fabriqués avec plus d’attention et si les propriétaires en prenaient soin, je pense que je ne me serais pas mis à fuir ! Gronda Robinet.

- Terminer en Parapluie-Parasol n’était pas l’issue dont j’avais rêvé même si elle m’a sauvé, je l’avoue. Mais à force de changer de rôle, parfois je ne sais plus qui je suis. De plus le soleil me brûle et fait disparaître peu à peu mes jolies couleurs ! Pleura Parapluie.

- Oh comme je vous comprends, lui dit Pendule en s’approchant de lui. J’ai dû me résigner à supporter les retards et facéties des humains, mais je perds tellement mon temps que très souvent le découragement me gagne. Alors j’appuie fortement cette idée de lettre aux constructeurs et vous propose de l’écrire le plus rapidement possible pour précisément ne plus perdre de temps !

Tous se regroupèrent autour d’une feuille sur laquelle Tire-bouchon écrivait ce que ses camarades et lui-même avaient décidé de faire comprendre aux constructeurs. En un clin d’œil elle fut rédigée.

Chers constructeurs,

C’est au nom de tous mes collègues, les objets de la révolte, que je me permets de vous adresser ce courrier.

Nous nous sommes réunis pour signifier notre mécontentement vis-à-vis des humains dont vous faites partie. Nous ne nous sentons pas reconnus à notre juste valeur, ni respectés dans notre intégrité. Dès que l’un d’entre nous semble défectueux il est soit brusqué, soit jeté à la poubelle. Malgré nos remarques, grèves parfois, rébellions et même déprimes, personne n’a su prendre en compte notre malaise récurrent.

Cet état de fait nous surprend d’autant plus que nous n’avons pas décidé de tomber en panne, ni de mal fonctionner. Ce sont vous, les constructeurs et fabricants, qui en avez l’entière responsabilité et nous vous demandons de davantage soigner notre conception et notre état de marche avant de nous distribuer dans les divers magasins. Ainsi les acheteurs seront satisfaits et notre vie sera rallongée. Je me permets de vous signaler d’ailleurs en passant qu’il y a quelques années la durée de vie de la plupart d’entre nous était considérablement plus longue que l’actuelle. Nous sommes en droit de vous poser la question suivante : faites-vous exprès de réduire notre espérance de vie en soignant de moins en moins notre état et si oui, pourquoi ? Qu’y gagnez-vous ?

Nous espérons que vous prendrez en compte de cette lettre et que vous pourrez répondre à cette question : pourriez-vous faire un peu plus attention pour que les acheteurs ne se débarrassent pas aussi vite de nous ? Nous vous exhortons à réfléchir sérieusement à ce problème, si vous ne voulez pas que nous aggravions notre révolte. Avez-vous aussi songé que les acheteurs pourraient un jour se révolter à leur tour contre vous ? Il nous a semblé qu’une telle émeute porterait un tort considérable à votre notoriété.

Dans l’attente de votre réponse, veuillez croire, chers constructeurs, à notre désir de bien fonctionner pour le plus grand plaisir de l’humanité.

Tire-bouchon, porte-parole de « La révolte des objets ».

- Personnellement je trouve ce courrier parfait, commenta Boule en roulant des yeux.

- Moi aussi, surenchérit Parapluie, mais reste à savoir maintenant comment les constructeurs accueilleront nos doléances et surtout ce qu’ils décideront pour améliorer notre sort.

- Absolument, ajouta Clou pour enfoncer un peu plus les constructeurs. Auraient-ils vraiment intérêt à ce que notre durée de vie soit prolongée ?

- Je vous rejoins parfaitement, admit Allumette dépitée.

- Nous ne sommes pas suffisamment nombreux. Comme nous l’a dit Tire-bouchon au début de la réunion, il faudrait que nous nous unissions avec d’autres objets qui se plaignent eux aussi de leur sort. Si les constructeurs voulaient nous rencontrer, ils se moqueraient assurément de nous. Dix objets pour une révolte, c’est un peu ridicule ! Moralisa Téléphone.

- Parfait ! Alors avant d’envoyer ce courrier et de décider de la suite des opérations, allons trouver, interroger des compatriotes et les convaincre de nous rejoindre. Nous établirons ensuite comment notre révolte peut s’organiser et quelle structure créer pour que notre mouvement prenne de l’ampleur. Qu’en pensez-vous ? Demanda Tire-bouchon, satisfait des réactions de ses futurs collaborateurs.

- Nous sommes tous d’accord ! Crièrent en un seul chœur les neuf autres compères.

- Alors allons-y !

Les dix objets de la révolte se séparèrent en se souhaitant chaleureusement bonne chance.

Chacun partit de son côté pour accomplir cette mission : convaincre d’autres objets de les rejoindre.

Tome 3 publié le 28 novembre 2021 :

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Tome 3

 

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Tome 3

Extrait (début du livre) :

Le cercle des objets entreprenants

La grande réunion

Tire-bouchon, Petite bouteille, Robinet, Fontaine, Allumette, Briquet, Boule, Ballon, Parapluie, Imperméable, Téléphone, Ordinateur, Fermeture éclair, Bouton pression, Clou, Vis, Pendule, Sablier, Colimaçon et Échelle s’étaient réunis afin de décider de la gestion de leur entreprise et d’échanger sur leurs idées d’inventions d’objets infaillibles.

Une nouvelle fois Tire-bouchon prit la parole :

Mes chers amis entreprenants,

Notre cercle est aujourd’hui réuni afin de créer notre entreprise et de fabriquer des objets qui nous ressembleraient par leurs fonctions mais qui seraient parfaits. Comme nous l’avions dit lors de la précédente réunion, notre objectif est d’inventer des clones de chacun de nous mais ultra perfectionnés. Donc ...

- Attendez ! S’exclama Briquet inquiet. N’y a-t-il pas un danger pour chacun de nous de nous diviser afin de créer un clone ? Je n’ai pas envie de terminer ma fonction actuelle de briquet même si elle n’est pas parfaite !

- J’allais justement aborder ce point avant que vous ne me coupiez la parole, lui rétorqua Tire-bouchon en fronçant les sourcils. Je poursuis donc mon discours. Merci de bien vouloir me laisser parler sans m’interrompre car sinon je ne saurai pas où j’en suis. Je reprends :

Donc il nous faut envisager de fabriquer un clone de chacun de nous sans pour autant nous ôter de la matière, ce qui suppose de fabriquer les matières premières parfaites empêchant nos jumeaux de tomber en panne. C’est sur ce point que nous devons unir nos forces et nos intelligences pour réussir notre mission et lancer notre cercle des objets entreprenants. Gestion, fabrication, production, horaires de travail : tout cela doit être pris très au sérieux si nous voulons être crédibles et assurer nos ventes. Sans vente, pas d’entreprise et sans entreprise, pas de production. Qu’en pensez-vous mes chers amis entreprenants ?

- Je pense que c’est une excellente initiative, mais la question est de trouver comment atteindre cette perfection, répondit Fermeture éclair.

- Tout à fait ! Je rejoins la remarque judicieuse de notre amie, ajouta Colimaçon.

- Pour ce qui me concerne je n’arrive pas à imaginer comment inventer des consœurs inusables puisque dès que notre tête s’enflamme, nous nous consumons inévitablement, ce qui nous conduit à nous retrouver en cendres, s’écria Allumette dépitée.

- Oui cela me semble évident et je commence même à me demander si notre mouvement de révolte a un sens finalement, admit Robinet.

- Je vois un autre problème se profiler à l’horizon : si les objets sont infaillibles, les ventes stopperont évidemment et donc notre entreprise n’aura plus de raison d’exister ! S’écria Parapluie.

- Cette idée m’est aussi venue en tête depuis que nous avons entamé ce débat, surenchérit Fontaine qui se mit à déverser des larmes d’eau.

- Ne pleurez pas, chère amie, nous allons bien finir par trouver une alternative car c’est effectivement le point crucial de notre cercle, la rassura Imperméable.

- Voilà, je suis bien d’accord avec vous : comment faire pour permettre à notre entreprise d’exister, donc de produire, si tous nos clones sont éternels ? Professa Tire-bouchon, ravi de constater que ses amis entreprenants prenaient conscience de la gravité de la situation.

- Peut-être faudrait-il tout d’abord poser un fonctionnement très clair de notre Cercle des objets entreprenants ? Questionna Boule qui avait peur de la perdre une nouvelle fois.

- Voilà une excellente remarque enfin ! S’exclama Ordinateur soulagé de voir son rôle se profiler à l’horizon. Je vous propose de noter sur un fichier Word tous les points de notre fonctionnement dans des tableaux, ce qui nous permettrait d’avoir une rapide vue d’ensemble et de rien perdre puisque tout sera enregistré dans ma tête.

- J’approuve totalement ! S’exclama Téléphone qui espérait en sourdine être sollicité par Ordinateur.

- Je propose de vous accompagner pour la gestion du temps, car il serait préférable de limiter notre travail dans une durée raisonnable afin de ne pas en perdre : le temps est précieux et il ne faut pas le gâcher, ajouta Pendule en activant son balancier un peu plus vite.

- Tout à fait ! Approuva Sablier qui imagina que son rôle pourrait aider la bonne marche des opérations.

Ne sachant rien ajouter à ce qui leur paraissait judicieux de faire, Ballon, Bouton pression, Clou, Vis et Échelle applaudirent toutes ces propositions.

- Parfait, alors trinquons avant de nous mettre au travail ! S’exclama Petite bouteille.

Les objets tendirent leurs verres apportés par Tire-bouchon qui avait tout prévu. L’ambiance fut très conviviale mais un peu bruyante car chacun était un peu éméché.

Date de dernière mise à jour : 19/08/2023

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